J'ose vous le dire ?

Je ne sais pas pourquoi mais, quand je passe par hasard dans la rue du magasin Emmaüs de mon village, certaines fois, mon subconscient me dit "Vas-y !  C'est le moment !"

Alors hier, pendant que Flore était au cours de flamenco et que je devais aller acheter du miel de châtaignier en passant dans cette rue, mon subconscient m'a parlé.

Au début, je me demandais s'il fallait que je l'écoute encore, vu le peu de place qu'il reste dans mon atelier-bureau, que je partage déjà avec Flore, et qui est rempli de tissus, de livres, de boîtes débordant de fournitures de bricolage, etc, etc, etc.

Mais bon, il fallait que j'en aie le coeur net ! 

A peine franchie la porte d'entrée, j'ai compris le message !  IL était là !  L'objet de mes rêves...  Un rocking chair qui m'attendait sagement, les accoudoirs grands'ouverts, tout beau, tout entier, tout prêt à être poncé, repeint, rajeuni, et tout, et tout.

Alors, mon sang n'a fait qu'un tour !  Le seul et unique que j'aie jamais vu vendre dans cette boutique, je ne l'avais pas acheté en me disant que je n'avais pas la place, que mon mari allait tomber mort, lui qui a horreur des vieux trucs, d'autant plus qu'il avait l'assise complètement défoncée et était repeint n'importe comment.  Mais je fondais...  Encore heureux, mon amie Véronique était passée au magasin quelque temps après moi et l'avait emporté... pour lui donner une deuxième jeunesse.  Et chaque fois que je le revoyais attendant sagement l'opération dans son garage, j'étais submergée de mélancolie à l'idée de passer mes soirées en me balançant dans ses bras.  Alors celui-ci, je n'allais pas passer à côté. 

Il y a très longtemps que je rêve de ce type de chaise à bascule.  Mon grand-père, qui était ébéniste, en avait une dans son atelier, et j'ai toujours regretté de ne pas l'avoir emportée le jour où l'on a  vidé son contenu.  J'essaie régulièrement les modèles contemporains mais le dossier ne monte jamais assez haut, car je veux avoir la tête qui repose dessus.

En plus, je suis férue de balançoire et cela fait déjà 20 mois que je n'ai plus pu me balancer sur la mienne, dans mon jardin, en Belgique. 

Vous voyez que, vraiment, cet achat n'est pas sans justification.  J'espère que cela suffira pour que mon mari accepte l'arrivée de mon nouvel ami dans notre appartement... 

Bon, allez, je vous le montre !  En plus, je lui trouve un petit côté art-déco, avec ses volutes... 

Après son passage entre mes mains, il sera lazuré blanc.  Là, il faut que j'enquête car je ne connais rien à la technique !  (C'est pas ça qui va m'arrêter...).  En attendant, il est caché dans le bureau, je vais m'y balancer régulièrement, et comme mon mari part à l'étranger de mercredi à dimanche, j'espère bien enfin pouvoir le lui présenter à son retour ! 

Comments

[cecilek]

Hi Hi il faut se faire plaisir aussi!
Difficile à cacher longtemps celui là mais je suis sûre qu'une fois re-looké il va être squatté par d'autres que toi... c'est toujours comme cela que ça finit!